http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=8688&type=pge#.WLiH6OnyQfk
Jean Lajeunesse et René Caron campent solidement leur personnage joué dans la langue de Shakespeare.
Belle réussite dramatique dans un anglais relativement facile à comprendre.
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Neil Chotem
http://lajazzthequequebecoise.blogspot.ca/2008/02/neil-chotem-1920-2008.html
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http://duceppe.com/auteur/john-thomas-mcdonough/
ARCHIVE DE: JOHN THOMAS MCDONOUGH
 

  
Lorsque la grève d’Asbestos éclate, en 1949, John Thomas McDonough, un ancien dominicain, étudie à l’Université Laval.
 
C’est en 1965 que l’idée d’écrire la pièce lui est venue. Il présente une première version, en anglais, sous le titre Charbonneau and « le Chef » à Jean-Louis Roux alors directeur artistique du Théâtre du Nouveau Monde. Mais il s’agissait beaucoup plus d’un document historique que d’une pièce de théâtre.
 
La pièce ne prend sa forme définitive qu’en 1971, grâce à Paul Hébert, alors directeur artistique du Théâtre du Trident, et à Pierre Morency qui décident de l’adapter. Charbonneau et le Chef est créé le 11 mars 1971 au Grand Théâtre de Québec, par le Trident, dans une mise en scène de Paul Hébert, avec Jean Duceppe dans le rôle de Duplessis et Jean-Marie Lemieux dans celui de monseigneur Charbonneau. Le succès est immense et on en donne plus de 90 représentations.
 
Jean Duceppe propose alors d’acheter les droits de la pièce. On connaît la suite : 163 représentations à Montréal et 91 en tournée pour les productions des saisons 1973-1974 et 1985-1986. En tout, 264 200 spectateurs.
 
John Thomas McDonough a déjà mentionné que le sujet de sa pièce n’est ni la grève d’Asbestos, ni monseigneur Charbonneau ou Maurice Duplessis, mais surtout une proposition de justice sociale. Il n’a jamais cru avoir fait le procès de Duplessis, ni pour autant l’apologie de monseigneur Charbonneau, mais avoir principalement dénoncé une forme d’injustice commise par l’Église, au nom du Seigneur. « C’est la plus grave des injustices » ajouta-t-il.
 
Selon l’auteur, sa pièce est une allégorie ; ce n’est pas un document. Les faits sont réels, mais il a fallu les transposer sous une forme dramatique. C’est une pièce authentique, mais qui ne prétend pas pour autant rejoindre l’objectivité de l’historien.
 
Charbonneau et le chef
http://www.espace-ressources.uqam.ca/images/contenu/robertcadotte/hm/serie_C/15.html
Photo (François Brunelle, 1973) : Jean Duceppe jouant le rôle de Maurice Duplessis dans la pièce de John Thomas McDonough, Charbonneau et le chef. Jean-Marie Lemieux y joue le rôle de Mgr Charbonneau.
https://fr.pinterest.com/pin/404690716489563159/
http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/la-greve-de-lamiante/
La grève qui débute le 13 février 1949 à Asbestos, au Québec, figure parmi les événements dont les répercussions s'étendent bien au-delà des faits immédiats. Comme Pierre Trudeau l'écrira plus tard, « le drame d'Asbestos annonçait violemment l'avènement de temps nouveaux. »
 
Au moment de la grève, le premier ministre Maurice Duplessis et son parti de l'Union Nationale exercent un contrôle absolu sur la province. Celui qu'on surnomme « le Cheuf » se perçoit comme un patriarche et considère les citoyens comme ses enfants. Ceux qui le soutiennent bénéficient de ses faveurs; ceux qui s'opposent à lui sont ignorés. Même quand il dépasse les bornes, il a un talent particulier pour se racheter par un grand discours ou un grand geste. Surtout, il est passé maître dans l'art typiquement canadien de gagner le soutien de sa province en vilipendant Ottawa.
 
S'il y a une chose que Duplessis ne peut supporter, c'est bien le « changement ». Or, sa toute-puissance est sur le point d'être mise à l'épreuve pour la première fois dans l'obscure petite ville minière d'Asbestos.
 
En décembre 1948, s'amorce la négociation de la convention collective qui doit entrer en vigueur en 1949. Les mineurs présentent six demandes de base, notamment un salaire horaire porté à un dollar, la sécurité syndicale, un régime de pension et des mesures visant à contenir la progression de la silicose, une maladie pulmonaire due à l'inhalation de la poussière d'amiante. Début février, les négociations arrivent à une impasse et une loi oblige les deux parties à se soumettre à un arbitrage. C'est de bon augure pour la compagnie, puisque le gouvernement choisit immanquablement des arbitres favorables aux entreprises.
 
La grève de l'amiante de 1949 au Québec est l'une des plus violentes dans l'histoire des relations de travail au Canada (avec la permission du Montreal Gazette).
Le litige attire de Montréal de nombreux activistes qui appuient les travailleurs. L'un d'eux, le militant syndicaliste Jean Marchand, prononce, le 13 février 1949, un discours enflammé qui incite les travailleurs à s'écrier : « On veut la grève! » Au début, le débrayage prend une allure de vacances, alors que les gens vont et viennent au son des violons et accordéons.
 
La réaction du premier ministre ne se fait pas attendre. Le 23 février, il déclare la grève illégale et déploie un détachement de la police provinciale. Pendant deux mois et demi, les grévistes gardent leur calme. Cependant, comme le Québec fournit 85 % de l'amiante extraite dans le monde entier, les dirigeants de la Johns-Manville, compagnie qui appartient à des intérêts américains, deviennent nerveux et se mettent à embaucher des ouvriers de remplacement. La police commence à patrouiller activement les environs et à menacer les mineurs. De leur côté, les travailleurs installent des barrages pour empêcher le passage des briseurs de grève (appelés les scabs). Le 14 mars, une explosion survient sur la voie ferrée qui mène à l'usine et, quelques jours plus tard, un groupe de grévistes enlève un représentant de la compagnie et le passe à tabac.
 
À l'usine, les policiers se rassemblent à la hâte pour briser les lignes de piquetage. Ils attaquent les grévistes au gaz lacrymogène et tirent des coups de semonce en l'air. Les ouvriers sortent les policiers de leurs voitures et les rouent de coups les laissant inconscients. Le matin du 6 mai, un corps de police fortement armé entre dans la ville, arrête plusieurs hommes et les frappe. « Ça m'a dégoûté de voir ça! », raconte un photographe du Time (la grève fait maintenant les manchettes internationales). La brutalité de la police provinciale devient alors le principal enjeu de la grève. Le journaliste Gérard Pelletier appelle ces policiers « les troupes d'élite d'Hitler ».
Duplessis s'en prend aux dirigeants syndicaux; ils les traitant de « saboteurs » et d'« agents subversifs ». Or, voilà que même l'Église conservatrice est sensible à la cause des grévistes; c'est elle qui apporte le plus gros du soutien aux familles privées de ressources. Lorsque l'archevêque de Montréal, Mgr Joseph Charbonneau, prend ouvertement parti en faveur des grévistes, Duplessis l'exile à Vancouver. En juin, l'archevêque Roy intervient en tant que médiateur et on parvient enfin à un accord le 1er juillet.
 
La grève continuera à jouer un rôle crucial dans l'esprit des intellectuels québécois au cours des années qui mènent à la Révolution tranquille. Elle pousse beaucoup de gens à remettre en question le type de nationalisme qui est la marque du gouvernement conservateur et antisyndical de Duplessis. Elle offre aussi leur première tribune aux Trudeau, Marchand et Pelletier, qui joueront plus tard des rôles marquants non seulement dans la politique du Québec, mais aussi dans celle du Canada.
Mgr. Charbonneau et Duplessis
Charbonneau and le Chef
http://archives.radio-canada.ca/sports/partis_chefs_politiques/clips/10691/
La Patrie, 28 mars 1971
https://quebechistory.files.wordpress.com/2010/11/duplessis-and-the-bishop.jpg
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