Commentaires
monsieurjeff 2016-06-23 01:24:06
Je manque de culture, car je n'ai vu aucun de ces (ou ses) films. Par contre, je ne déteste pas sa voix quand elle chante… Elle me fait penser à celle d' Élaine Bédard qui, elle aussi, a obtenu une assez grande visibilité sur nos écrans (de télé) dans les années soixante. Merci de ces notes complémentaires ou supplémentaires pour de pas dire commentaires… Je dois penser à me taire!
 
Robert Thérien 2016-06-22 21:15:37
Cette jeune starlette de la chanson a tourné des films en Italie et en Allemagne à la fin des années 1960. Sous l'égide de son mari Guy Gibert (1918-2007), elle a tournée dans "Dracula prisonnier de Frankenstein" (1972), "Je suis une call-girl" (1973), "Les baiseuses" (1974), "Helga, fille d'esclave" (1977) et autre chef-d'oeuvres du kitch.
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Transcription
(Pierrette Bélair)
(Josiane Bélair)
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Le Petit Journal, 12 mars 1961
Josiane Bélair ou...
Comment on crée une nouvelle vedette!
par Jean Laurac
Les miracles sont-ils toujours possibles au XXe siècle? À cette question, Josiane Bélair répondrait certainement dans l'affirmative, car d'ici quelques mois, elle sera propulsée dans le firmament des vedettes. Jeune fille encore inconnue du public aujourd'hui, tout le monde aura vu sa photographie dans les journaux demain. Sans être comédienne, elle sera déjà, selon les téléspectateurs, une grande dame dans le milieu artistique!
 
Avant que la légende (entendre ici les agents publicitaires et certains journalistes en mal d'articles) viennent fausser les faits et qu'on écrive les choses les plus invraisemblables sur son compte, voici son histoire. Si elle ne semble guère reluisante et qu'on n'y rencontre pas l'influence d'une marraine qui serait une fée, elle a tout de même la qualité d'être véridique...
 
Naissance obscure
 
Pierrette Bélair est le 8 mars 1940, au début de la guerre.Si ses parents se sont réjouis de son arrivée, il y avait tout de même, au fond de leur coeur, une certaine angoisse. Quel serait le sort de cette petite fille née en même temps qu'une guerre qui menaçait de ne jamais finir? se demandaient-ils... Comme on vivait alors dans un monde de rationnement, les parents se privaient pour mieux la nourrir.
 
Heureusement, cette guerre interminable, s'est terminée lorsqu'elle avait quatre ans. Comme toutes les fillettes, lorsqu'elle a eu six ans, elle a commencé à fréquenter l'école. Elle a terminé sa douzième année à l'École Supérieure Ste-Croix et, comme grand nombre de jeunes  filles, elle a étudié un an au Benoit Business College.
 
Ainsi armée, elle s'est lancée dans le grand monde, c'est-à-dire celui où on doit travailler à la sueur de son front pour gagner sa vie. Travaillant comme secrétaire, elle a affronté toutes sortes de patrons...
 
Amoureuse
 
Rien ne la distinguait des jeunes filles de son entourage... sinon qu'elle était peut-être un peu plus jolie et plus ingénue que d'autres.
À 18 ans, elle est évidemment tombée amoureuse d'un garçon. Il était si beau! Pour être franc, il possédait toutes les qualités et aucun défaut. Amoureuse comme personne ne l'a jamais été, elle rêvait déjà de se marier... Toutefois, un beau jour, elle a commencé à entrevoir des défauts chez ce garçon: il ne correspondait plus à l'image qu'elle s'en était
faite. Adolescente à l'époque, elle s'est finalement rendu compte qu'elle était seulement amoureuse de l'amour...
 
Elle a donc dû recommencer à vivre, car pour une jeune fille, vivre, c'est aimer quelqu'un ou quelque chose.
 
Comme elle était sans emploi, elle cherchait une position, mais sans idées préconçues. Elle ne recherchait pas la grandeur, encore moins la célébrité.. Tout simplement un travail de secrétaire qui lui permit de gagner sa vie. Une amie lui a dit qu'on cherchait des secrétaires à Radio-Canada. Elle s'est donc présentée, mais sans penser qu'ainsi, elle pourrait un jour devenir comédienne. Réaliste, elle se croyait vouée au travail de secrétariat. On l'a acceptée. Elle a su se créer des amis dans ce milieu, la vie était belle, elle recommençait à vivre.
 
Nouvelle carrière?
 
Un jour, un copain lui demande si elle serait intéressée à faire du cinéma. Comme la majorité des jeunes filles, elle avait déjà rêvé, lorsqu'elle était plus jeune, de devenir une grande célébrité dans le monde artistique. Mais à 20 ans, on est un peu plus réaliste. Les jeunes filles qui partent de rien pour devenir des monstres sacrés, ça n'existe pas. Ce sont des contes de fées...
 
Pourtant, dans le coeur de Pierrette Bélair, il y avait encore de l'espoir: l'impossible qui prend corps avec la réalité... Si elle avait une chance!
 
 
Elle a accepté qu'on la présente à Guy Gibert: après tout, elle ne court aucun risque. Ce metteur en scène qui cherche un visage nouveau pour une série de 13 films d'une demi-heure, trouve qu'elle correspond parfaitement à l'image qu'il se fait de l'héroïne.
 
On lui demande alors de tourner un bout d'essai. On la photographie sous tous les angles pour finalement découvrir qu'elle est photogénique. On lui déclare alors qu'on la rappellera pour lui donner une réponse définitive.
 
En retournant chez elle, Pierrette Bélair pensait bien ne pas être choisie, mais elle était tout de même un peu nerveuse. Elle se disait en elle-même: "Pourquoi moi ? Il y a tant d'autres jeunes filles qui se sont présentées et qui ont plus de talent que moi... "
Certaine de ne plus entendre parler de ce projet, pourtant elle se trouvait dans l'impossibilité de bien dormir, le soir.
 
Un jour se passe... et puis deux...
 
Acceptée
 
Il n'y avait plus raison de s'alarmer. Ce rôle, on l'avait accordé à quelqu'un d'autre. Elle allait se coucher, ce soir-là, lorsque le téléphone sonne. Elle se hâte d'aller répondre. Si c'était lui?
 
-- Pierrette Bélair?
-- C'est moi!
-- Ici Guy Gibert! Vous savez le metteur en scène pour la nouvelle série...
-- Oui, oui ! Qu'y a-t-il?
-- On vous accorde le rôle!
-- Oui! Enfin, ce soir je vais pouvoir dormir! Depuis deux soirs, je dors mal... Je me réveille à tout moment. Merci!
-- Vous passerez à mon bureau demain?
-- C'est ça. Et encore une fois merci!
 
Comme de fait, elle a bien dormi, ce soir-là. Elle n'était plus nerveuse.
 
Elle a signé le contrat le lendemain matin... et la semaine dernière, elle filmait le premier épisode à Montréal et à Québec. Le mercredi 8 mars, jour de ses 21 ans, elle quittait Montréal pour se rendre au Mexique. Elle passera neuf semaines dans les pays d'Amérique latine. Pour les besoins de la cause, elle a changé son prénom pour Josiane.
 
Comédienne?
 
Non, Josiane Bélair n'est pas comédienne. Elle n'a jamais suivi de cours d'art dramatique, mais elle se promet bien d'en suivre si cette série se révèle un succès. Et si c'est un échec? Elle retournerait tout simplement à son ancien métier. Après la belle aventure, elle redeviendrait secrétaire.
 
Pour le moment, on lui demande d'être la plus naturelle possible. Si on l'a choisie, pense-t-elle, c'est qu'on a confiance en elle. Elle tentera de faire de son mieux!
 
Aux yeux de Josiane, tout ceci n'est qu'un beau rêve. "Ce n'est pas à moi que cela arrive, dit-elle. Je n'y crois pas encore. C'est bête à dire, mais c'est vrai!" Prise par ce tourbillon, elle ne se rend compte de rien.
 
Son idéal demeure toujours le mariage. Mais ce n'est toutefois pas immédiat. Plus tard seulement lorsqu'elle sera un peu plus mûre...
 
Son rôle
 
Dans cette série de 13 émissions dont elle partage la vedette avec Jacques Languirand, Josiane joue le rôle d'une jeune Française qui arrive à Montréal. Elle se rend à Québec rencontrer un ami... mais en vain: il n'est pas là. Elle vole des bijoux et se réfugie en Amérique centrale.
 
Un jeune journaliste rêveur se lance sur sa piste. (C'est Jacques Languirand évidemment). Au cours des douze premières émissions, Jacques Languirand et Josiane Bélair ne se rencontreront jamais. La jeune Française fuira le journaliste qui la poursuit. Ils visiteront ainsi tous les pays d'Amérique latine. Ce n'est qu'à la treizième émission que le journaliste mettra la main sur la voleuse de bijoux.
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Josiane Gibert, très attachée à Albert Millaire, dans une scène du film québécois "Pas de vacances pour les idoles".
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Radiomonde, 18 mars 1961
Josiane Gibert
Josiane Gibert
Photo-Journal, 20 octobre 1965
Par René Homier-Roy
Photo-Journal, 23 février 1966
Le Petit Journal, 17 février 1963
Par Jac Duval
Échos Vedettes, 20 juillet 1963
Par Fernand Robidoux
Journal des Vedettes, 11 août 1963
Échos Vedettes, 29 avril 1967
Par Jacques Matti
Par Hélène Fontayne
Échos Vedettes, 11 décembre 1965
Journal des Vedettes, 22 janvier 1966
Journal des Vedettes, 5 février 1966
Journal des Vedettes, 19 juin 1965
Échos Vedettes, 1er août 1964
Photo-Journal, 19 janvier 1966
Radiomonde, 18 mars 1961
La Patrie, 6 juin 1963